Le rafraîchisseur d'air est un appareil compact permettant d'abaisser de 4 à 6°C la température ambiante d'une pièce sans recours à un quelconque circuit contenant des gaz à effet de serre (fluide frigorigène). On vous en parle dans le détail ici même !
Rafraîchisseur d'air : principe de fonctionnement
Le rafraîchisseur d'air exploite la faculté de l'eau à produire du froid en s'évaporant, phénomène physique également désigné par les expressions « hydro-cooling » ou « refroidissement adiabatique ».
Le mécanisme est constitué d'une simple soufflerie (ventilateur) dont le flux traverse une membrane poreuse maintenue en permanence humide (filtre). L'eau emprisonnée dans ce filtre s'évapore sous l'effet du courant d’air, libérant du froid dans l'air ambiant.
Cette réaction physique bien connue (chaleur latente), manifeste quotidiennement ses effets dans notre environnement.
À titre d'exemple :
- c'est elle qui provoque, au sortir du bain, même en pleine canicule, cette sensation de fraîcheur sur la peau mouillée balayée par le vent.
- elle encore, qui maintient une fraîcheur relative à l'eau contenue dans une jarre en terre cuite.
- elle toujours, qui concourt à la régulation thermique de notre corps par évaporation de la transpiration…
De cette façon tout à fait naturelle, l'air ambiant sec, aspiré à 35°C par le rafraîchisseur d'air, a perdu 10°C lorsqu'il est soufflé dans la pièce.
À noter : l'augmentation de l'humidité relative ambiante accentue la sensation de fraîcheur (température ressentie).
Article
Avantages et inconvénients du rafraîchisseur d'air
Atouts
Le rafraîchisseur d'air offre de nombreux avantages :
- simple d’utilisation ;
- mécanique basique (pannes rarissimes) ;
- pas d'installation (aucune évacuation, seulement une prise à brancher) ;
- entretien minimum (hygiène du réservoir d’eau) ;
- peu de consommables (10 à 15 litres d'eau par jour) ;
- peu énergivore (< 100 W).
Sans impact sur l'environnement, il contribue activement à la salubrité des locaux en filtrant l'air brassé.
Bon à savoir : certains modèles sont dotés d'un ionisateur, pour purifier l'air ambiant.
Inconvénients
L'investissement et les coûts d'exploitation du rafraîchisseur d'air n'ont rien de comparable avec ceux des solutions de climatisation (15 à 20 fois moins), mais ces appareils n'offrent pas des performances comparables. Pas question par exemple de programmer une température de consigne.
Le rendement, maximal lorsque l'air du local est sec, devient médiocre lorsque le taux d'hygrométrie augmente. Comme avec un ventilateur, le bien-être est plus évident dans la zone de brassage d’air.
Contrairement aux pièces climatisées, il est conseillé d'activer l'aération du local, en maintenant, par exemple, une fenêtre ouverte.
Rafraîchisseur d'air : critères de choix
Les rafraîchisseurs d’air sont généralement dotés de roulettes. Il est donc facile de les transporter d’une pièce à l’autre sans effort. Attention, toutefois, l’appareil doit être adapté à la plus grande d’entre-elles.
Les services recherchés
Tous les appareils du marché cumulent plusieurs fonctions. Il est donc indispensable, avant toute chose, de sélectionner les options utiles pour l'usage considéré :
- ventilation seule ;
- oscillation ;
- inclinaison des volets ;
- humidificateur automatique ;
- purificateur d’air ;
- ionisateur ;
- minuterie ;
- télécommande...
Ce premier tri élimine déjà une foule de concurrents !
Surface et volume de la pièce
La capacité d’évaporation du rafraîchisseur d’air doit être adaptée au volume de la pièce : surdimensionné, l'augmentation du taux d’hygrométrie ambiante fait très vite chuter le rendement, sous dimensionné, l’effet ressenti est proche de celui d’un simple ventilateur.
Par souci de simplification, les caractéristiques de la plupart des appareils domestiques ne mentionnent que la surface de la pièce pour laquelle il sont conçus. Cela s’explique par la hauteur sous plafond standardisée de nos habitations modernes.
Remarque : pour les logements hors normes, il faut donc déterminer le volume nominal admissible par chaque appareil (surface x 2,5), pour le comparer à celui de la pièce à traiter.
Réservoir d’eau
Souvent lié à la surface utile, la contenance du réservoir d’eau est un élément stratégique de choix. C’est lui qui impose la fréquence des remplissages du réservoir, donc l’autonomie de l’appareil (10 à 12 heures semblent être un compromis acceptable).
Bon à savoir : certains réservoirs d’eau supportent un compartiment à glaçons, destiné à booster, pour un temps, la production de froid. C’est un réel élément de confort !
Débit d’air soufflé
Nous avons vu plus haut, l’influence d'un volume de soufflage, compatible avec la pièce, sur le rendement de l’appareil. Surenchérir sur la puissance de ventilation ne peut être que nuisible à la production de froid.
Il est, par contre, utile de pouvoir régler la vitesse de rotation des pales. Cela permet de doser précisément le volume de ventilation afin de l’adapter à la taille de la pièce (mobilité) ou aux fonctions optionnelles (ventilation seule, aération naturelle...).
Niveau de bruit
Nombre de rafraîchisseurs d’air (notamment en entrée de gamme) peuvent générer un bruit devenant vite vite intolérable. Pour un meilleur confort, le niveau sonore le plus bas (en dB) doit être systématiquement recherchée.
Certaines astuces de fabrication servent essentiellement à atténuer ou masquer la nuisance sonore : programme sommeil, alternances de rythme pour simuler le bruit du vent...
Prix du rafraîchisseur d'air
Pour un rafraîchisseur d’air mobile de 30m² (75 m³), de qualité standard, comptez entre 100 et 300 € TTC.
On trouve des minis appareils sur piles, pour moins de 50 € TTC et, pour les activités de camping, caravaning ou camping car, des systèmes nomades peu encombrant fonctionnant sur batteries, à partir de 800 € TTC.